-Number- a dit le Feb 23, 2015 8:33 AM

Je ne demande pas que l'on me croit sur parole. Le fait est que, au-delà des documents officiels publiés (et de la carte à laquelle tu sembles faire allusion), il y a les souvenirs de ceux qui ont été témoins d'évènements que, sur le moment, ils ne pouvaient pas forcément comprendre... / / / / / Entre 1987 et 1989, par une chaude journée de printemps ou d'été, tu étais assise face à ma mère, dans la cuisine de La Clémentine (la maison de feu mon père, sise 18 rue Benoît BADOIL, à Chaponost). / / / / / Quand je suis entré dans la maison, tu as exprimé ton étonnement de ne plus me voir jouer nu dans le jardin, comme je le faisais innocemment du temps où j'étais un jeune enfant... / / / / / Ma mère t'a répondu que c'était à cause de ce que Stéphane et moi avions subi aux Eclaireurs De France. / / / / / Interloqué, mais soumis, j'ai exprimé mon désaccord en disant timidement : << Mais non ! Pourquoi tu dis ça ? >> / / / / / Tu étais là. Tu as vu ma mère entrer dans une colère noire. Tu l'as entendu hurler que ça version était la vérité ! Tu l'as vu m'insulter, me dire de fermer ma gueule et de dégager ; ce que, la honte dans l'âme, j'ai fait. / / / / / A présent, je te l'écris noir sur blanc : du temps de mon enfance, je n'ai jamais rien subi ni d'immoral ni de traumatisant, au sein des Eclaireurs de France. / / / / / Si ma mère a commencé par te mentir et qu'elle a fini par me réduire au silence... C'est tout simplement parce que, du temps où mon père me violait, non seulement elle assistait au séance de sodomie mais, surtout, elle me brisait psychologiquement, en dehors des "séances", en usant notamment de la manipulation par la culpabilisation. En d'autres termes : si du jour au lendemain j'étais devenu prude et complexé à l'excès, c'est tout simplement parce que ma chère et tendre mère m'a dit un jour que, si mon père se "déchargeait" de ses "pressions d'adulte" sur moi, c'était de ma faute parce que je l'avais allumé en jouant nu devant lui, dans la cour. / / / / / Nul besoin d'être fin psychologue pour comprendre qu'un enfant qui subit des actes aussi traumatisants assimile vite la nécessité de respecter la succession d'idées que sa mère lui aura imposée : si NU = VIOLENCE LEGITIME DE LA PART DU PERE, alors NE PLUS ETRE NU = ESPOIR DE NE PLUS SOUFFRIR. / / / / / Hélas, Patricia, des exemples de ce genre, dont tu as partiellement été témoin sans en comprendre le sens, je pourrais t'en citer quantité... Mais à quoi bon ? Nous n'en sommes plus à définir la nature de notre relation. Et je n'attends pas de ma tante que, du jour au lendemain, elle fasse office de confidente. / / / / / Même s'il est exprimé avec beaucoup de distance, je te remercie pour le message que tu m'as laissé ; je te remercie sincèrement pour la démarche que tu as faite. / / / / / De mon côté, je te présente mes excuses pour la froideur avec laquelle je te réponds. Outre le fait que, sur cette page, il m'est impossible de modifier la mise en page ; le texte apparaît en bloc, ce qui relève pour le moins de l'impersonnel... Pour me préserver au maximum de toute souffrance qui pourrait ressurgir, je préfère parfois énumérer les faits sans implication émotionnelle ; ce que les gens ne comprennent pas forcément par eux-mêmes... / / / / / Pour finir, sache que, si j'ai publié cette réponse au lieu de te l'envoyer en message privé, c'est pour que la vérité soit officiellement rétablie concernant les Eclaireurs De France. Et, dans la mesure où tu m'as toi-même écrit en publication, je suppose que tu ne redoutes pas que je fasse de même. / / / / / Au revoir, Patricia. Bonne continuation à toi. / / / / / -Number-